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L'Empire du Léopard : extrait en ligne !

Une illustration de couverture, aussi réussie soit-elle, ne fait pas tout, de même qu'une quatrième de couverture accrocheuse ! 

Alors, quoi de mieux que de pouvoir découvrir par vous-mêmes les premières pages de L'Empire du Léopard ? En attendant le roman complet le 19 avril (en version papier et électronique), les éditions Critic ont mis en ligne le prologue ainsi que les chapitres 1 et 2 de mon roman. 
C'est à lire via Calaméo. 

Bonne lecture, j'espère !
Pour ma part, d'ici la sortie, je reviendrai vous présenter un peu plus l'univers de la Lune d'Or et certains personnages, via des billets de blog spécifiques ! 

L'Empire du Léopard : évolution d'une couverture

Merci à Pierre Droal pour ce gif très parlant !

Tout va bien pour "l'Empire" qui s'apprête à quitter les locaux de l'imprimeur des éditions Critic, avant de commencer à vivre sa vie en librairie à partir du 19 avril. 
Evidemment, je reviendrai dessus ici-même avant cette date de sortie pour vous en parler plus avant !  
Tous les amateurs de fantasy ou d'imaginaire connaissent sans doute bien les éditions Critic maintenant, mais n'hésitez pas à les et/ou me contacter en vue, pourquoi pas, d'une interview, ou autre chose !

Modeste hommage aux correctrices et correcteurs

J'en avais touché deux mots le temps d'un tweet et d'une anecdote amusante, mais... 
Voilà un travail précieux qui mérite bien mieux ! Alors que je me retrouve à relire trois bons à tirer en 15 jours à peine, je prends un peu plus conscience encore de l'importance de pouvoir compter sur quelqu'un de compétent dans ce domaine. 

 

Eh oui, le rôle de correctrice/correcteur, ce n'est pas seulement de relire attentivement un texte pour traquer les coquilles, même si c'est évidemment important. J'estime par exemple être plutôt bon en grammaire et orthographe (merci l'école, merci Maman !), mais même en traduisant souvent de la fantasy, j'avoue que je ne me souvenais absolument pas que "Votre Altesse" s'écrit avec une majuscule à "Votre", tout comme je n'avais pas réfléchi à comment présenter la péninsule de la Lune d'Or sur les règles se rapportant aux noms géographiques (Pour info, il a été décidé de calquer ça sur le "cap Vert/ les îles du Cap-Vert"). 

Encore plus quand il s'agit d'un roman à soi et pas d'une traduction,  on se retrouve happé jusqu'au cou - moi, en tout cas, oui - par l'histoire, les personnages ou l'univers en question. Il n'est pas impossible de prendre un peu de recul, surtout si vous avez pu laisser reposer un temps votre texte. Mais cela se révèle tout de même ardu.  
Chaque cas est bien sûr différent. Avec Poussière fantôme, j'ai développé le roman sur plus d'un an, il a été travaillé par étapes avec l'éditeur et c'est aussi un texte assez court. Avec Les Jardins de la Lune, on parle d'un "monstre" (1.3 million de signes) mais c'est une traduction. Ce n'est pas mon histoire et il est forcément plus facile de s'en dissocier au moment des relectures et corrections (Il m'est même arrivé que l'éditeur ne me propose pas spontanément d'y jeter un œil, ce qui n'est pas le cas des éditions Leha, je précise, qui m'associent vraiment au processus). 

Mais avec L'Empire du Léopard,  il est également question d'un roman tout de même assez volumineux (plus d'un million de signes), qui a - par segments - beaucoup évolué en quelques semaines (Je l'évoque d'ailleurs un peu dans les remerciements).  D'où tout l'intérêt de pouvoir bénéficier du professionnalisme sans faille d'une correctrice comme Camille Mathieu, qui a permis au roman de gagner en fluidité et donc au style de bénéficier d'un vrai "lissage" d'ensemble. Sans parler de la chasse aux petites incohérences parfois cachées au détour d'une ligne, ou de propositions multiples en cas de phrase un peu "lourde", quand il ne s'agissait pas d'aller vérifier le sens d'un mot dans le dictionnaire Littré.  
Le nombre de commentaires et/ou de corrections ne fait pas tout, évidemment et on peut toujours faire du zèle. Mais je n'ai jamais eu l'ombre d'un doute dans le cas présent et je crois avoir validé 95% des commentaires de Camille. 

Bref, voilà tout ce me fait me sentir bien plus sûr de moi à quelques semaines maintenant de vous faire découvrir ce roman à paraître chez Critic !

Du Livre Malazéen des Glorieux Défunts au Livre des Martyrs

Petit billet aujourd'hui en rapport à un certain titre apparu sur une certaine plateforme de vente en ligne !

Choisir le titre d'un cycle littéraire, en particulier de fantasy,  n'est jamais chose aisée.
Lorsqu'il a été question de rééditer en France The Malazan Book Of The Fallen de Steven Erikson, il est vite paru évident que l'on ne pouvait pas conserver le choix de traduction initial, à savoir Le Livre Malazéen des Glorieux Défunts.

Tout simplement parce que "Glorieux Défunts" est un contresens absolu à l'aune du cycle dans son ensemble. Sans rien vous dévoiler de l'intrigue, les individus en question, les "Fallen", ne sont pas des "défunts". De même, ils n'ont rien de "glorieux". Pour ce qui est de "Défunts", la lecture d'un passage clé à la fin de The Crippled God, "Le Dieu Estropié", dixième et dernier tome du cycle, apporte une réponse claire à ce sujet : les Fallen ne sont pas morts. Pas à ce stade de l'histoire, en tout cas. Peut-être vont-ils mourir, peut-être pas. Ils sont en mauvaise posture, ça, c'est certain, et on sait que ce genre de situation n'est jamais bon signe dans un roman d'Erikson ! Mais on ne peut pas les enterrer si vite. Quant au terme "glorieux", pour paraphraser le titre d'une récente interview d'Erikson, "La guerre n'a absolument rien de glorieux".
En fait, "Fallen" est extrêmement difficile à interpréter. D'ailleurs toutes les autres traductions ont eu des difficultés à traiter ce terme. On peut notamment citer : "morts", "déchus", "tombés au combat", "glorieux défunts" en espagnol, italien, chinois, russe, tchèque, etc. Mais aucune de ces significations ne cadre à la lumière de la lecture complète du cycle. 
Encore une fois, "Martyrs" est le terme qui colle le mieux, ou plutôt qui s'éloigne le moins de "Fallen". 

Voici d'ailleurs la définition de "Martyr" selon le dictionnaire de l'Académie Française :

Les noms Martyr (un martyr, une martyre) et Martyre sont des homonymes, mais ils n’ont pas le même sens. Martyr, emprunté, par l’intermédiaire du latin martyrus, du grec martus, « témoin », apparaît vers 1050 et désigne d’abord une personne qui a souffert pour attester de la vérité de la religion chrétienne ; il remplace la forme populaire martre, de même sens, que l’on risquait de confondre avec le petit carnivore de même nom, et qui n’est plus attestée que dans la toponymie, comme dans Montmartre, « le mont des martyrs », où furent, selon la légende, tués saint Denis et ses compagnons Rustique et Éleuthère. Martyr désigne ensuite toute personne qui souffre ou meurt pour une cause, même si Furetière écrit dans son Dictionnaire : « Martyr se dit abusivement des Hérétiques et de Païens qui souffrent pour la défense de leur fausse Religion. » Il désigne enfin une personne à qui l’on inflige de nombreux tourments. On dira ainsi Il est le martyr de ses camarades, elle est la martyre de ses camarades et, par extension, on pourra parler d’un pays martyr, d’une ville martyre en faisant du nom Martyr(e) une apposition. Martyre, qui apparaît une cinquantaine d’années plus tard, est emprunté, par l’intermédiaire du latin, du grec martyrion, « témoignage ». Il désigne le témoignage apporté par celui qui souffre, puis sa souffrance elle-même, les tourments endurés et la mort pour sa foi ou une cause, un idéal.

Le reste n'est que spéculations, en attendant le dénouement à la fin du dixième tome ! Mais vous retrouverez régulièrement nombre des termes listés dans la définition ci-dessus tout au long de la lecture du cycle. Des martyrs, le Malazan Book n'en manque pas, qu'ils soient présents ou absents lors de certains pans de l'intrigue.

Quant au choix de garder ou non le terme "Malazéen" dans le titre, il a été laissé à l'appréciation de l'éditeur. Il ne s'agit pas ici considérations de sens ni de fidélité à l'original, bien sûr, mais plutôt d'impact auprès du lectorat pour un cycle qui a déjà connu un parcours éditorial "compliqué" dans notre pays et notre langue. En sachant que, vis-à-vis de l'histoire, le terme Malazéen n'est pas strictement indispensable à décrire le Livre en question : l'appellation tronquée "Le Livre des Martyrs" ne trahit pas la saga, ce qui reste l'essentiel à nos yeux. 
Toujours est-il qu'un choix a toujours quelque chose de douloureux. Il faut trancher, dans un sens ou dans l'autre. Certains l'accepteront, d'autre pas. Mais ce choix-ci a été longuement mûri, et pris en tenant compte des différents points de vue de toutes les personnes impliquées, traducteurs compris !

Nicolas Merrien et Emmanuel Chastellière 

"A Bridgeburner—such a strange name for soldiers, and yet . . . so perfect there in the chasm between the living and the dead."

Un hiver à Célestopol : nouvelle audio, etc...

Photo : Axelle Marchant 

J'ai la chance de voir Célestopol toujours dans l'actualité près de neuf mois finalement après la sortie du recueil. 

Tout d'abord, et de loin sans doute l'information la plus importante de ce billet, la mise en ligne sur le site Coliopod d'une version audio d'Oderint dum metuant, l'une des nouvelles-clés de Célestopol, lue par nul autre que Stefan Platteau en personne. 
Je ne remercierai jamais assez Stefan, ainsi que Cédric Jeanneret, l'instigateur du site, pour cette opportunité. SI vous avez environ 50 minutes devant vous, je vous invite à tenter l'expérience. C'est un bon complément à la lecture des premières pages (Oui, je fais mon camelot, ça arrive !). 

Et Célestopol poursuit ainsi son bonhomme de chemin de façon plus générale. 
Deux exemples tout récents encore : 

- La chronique de SyFantasy, plus que positive (je ne vois pas comment le dire autrement).
- Une interview de votre serviteur sur le site Les Pipelettes en parlent

Bref... voilà un univers qui vit (ci-dessus, une peinture de Jean-Baptiste Leducq) !

 

L'Empire du Léopard : la couverture ! Mais qui est Cérès ?

C'est donc en ce 2 février que les éditions Critic ont levé le voile sur la couverture de mon roman à paraître en avril, avec une illustration originale signée Pierre Droal. 
Au centre de tout, le personnage de Cérès Orkatz, le colonel à la tête du régiment emporté dans la tourmente.

J'aime beaucoup cette vision de Cérès, un personnage qui m'accompagne au quotidien depuis de longs mois maintenant. 
Et ce n'est pas toujours facile pour l'artiste chargé de lui donner vie ainsi de saisir ce qu'un auteur peut bien avoir en tête ! Mais le défi a été relevé haut la main par Pierre, que j'espère toujours n'avoir pas bombardé sous un déluge d'informations et de points de détails. 

 

Comment vous présenter Cérès en quelques mots en attendant la sortie du roman ?
Je peux déjà dire que c'est, je l'espère, une figure plus proche d'Emory Upton que de Kate Upton. ;) C'est une jeune femme "exilée" à l'autre bout du monde connu, qui croit avoir perdu ses illusions depuis longtemps. La vie militaire l'a façonnée, mais ne la fascine pas. Elle monte un cheval nommé Bucéphale. Elle est gauchère. C'est une bretteuse hors pair. Elle ne croit pas en la magie et aux mythes qui pullulent des deux côtés de l'océan, que ce soit les Séraphins ou les fées.  
Et pour l'anecdote, pendant que j'écrivais, vu que j'ai une imagination très "cinéphile", je voyais Karen Gillan (Dr. Who, Les Gardiens de la Galaxie, Jumanji, je me suis même infligé Oculus, c'est vous dire....). ^^


Voilà ! Que dire de plus ? Le roman est là pour ça après tout ! 
D'ailleurs, vous pourrez découvrir le prologue dans Le Verrou du Fleuve du sémillant Lionel Davoust, en librairie dès le mois prochain ! 

Célestopol : faites rouler les dés !

Illustration originale : Mikaël Morin-Hamelin

Ah, le jeu de rôle !
Vivre ses propres aventures dans des décors incroyables, avec pour seule limite l'imagination des participants, voilà un concept qui longtemps m'a fasciné ! Pour l'anecdote, j'ai même été abonné plusieurs années au magazine Casus Belli... sans jamais jouer. Juste pour le plaisir d'y découvrir de nouveaux univers et des histoires qui me faisaient rêver.

Parmi mes différents projets en tant qu'auteur, s'il y en a bien un qui m'a tout de suite paru avoir un certain "potentiel" dans ce registre, c'est Célestopol. Et j'ai reçu l'automne dernier un mail d'une personne qui semblait penser la même chose que moi...

Je laisse donc tout de suite la parole à Erkekjetter, la conceptrice de l'émission Culture Particulière sur Youtube et responsable JDR du festival Paris est Ludique !

J’avais eu la chance de lire quelques textes de Célestopol avant leur parution et j’avais déjà bien accroché à l’univers. Après avoir lu le recueil complet, je l’aimais encore plus... mais surtout, j’avais envie d’y passer plus de temps, de me balader dans ses rues et de l’explorer plus en profondeur ! L’époque, l’aspect uchronique, l’idée de cette cité sur la Lune avec son fonctionnement un peu fou, son duc mégalomane et flamboyant, ses étranges automates, bref, beaucoup d’éléments attisaient ma curiosité. Et je suis tombée amoureuse de Wojtek, mais ceci est une autre histoire...
Il se trouve qu’à ce moment-là, Emmanuel et moi échangions pas mal autour du jeu en général et de Célestopol, et il me glisse dans la conversation que pour lui, Célestopol se prête « naturellement » au jeu de rôle... J’ai sauté sur l’occasion, je lui ai proposé d’écrire un petit scénario dans cet univers, et l’idée lui a plu ! Restait à passer l’épreuve du feu : faire une courte partie-test pour vérifier que ça fonctionnait avec des joueurs qui n’avaient pas lu le recueil.
J’ai commencé à faire sérieusement chauffer mes neurones sur le sujet : il fallait déterminer l’orientation globale de ce que je voulais proposer, poser des bases pour l’univers qui soient adaptées à une pratique ludique, bricoler un système de jeu qui ne soit pas trop lourd, établir des fiches de personnages prêts à être joués... le tout sans trahir le matériau avec lequel je composais. J’ai proposé mes idées et mes pistes de réflexion, posé moult questions, et nous sommes tombés d’accord avec Emmanuel : Célestopol, le jeu de rôle, proposerait des aventures et investigations urbaines, et de l’exploration lunaire.
Trois longues soirées plus tard, j’étais prête pour un premier test. En novembre dernier, cinq rôlistes débarquaient donc dans la cité pour la toute première fois : une bête mission d’escorte les attendait, à bord d’un « dirigeable » lunaire. L’expérience s’avéra concluante et mes cobayes acceptèrent une nouvelle partie, cette fois avec création de personnages et scénario plus construit. Le projet était désormais lancé, vers l’infini et au-delà, et nous avions une nouvelle expédition à organiser !
Depuis, le système de jeu s’est affiné, il est devenu possible d’incarner un automate modifié, et nous nous préparons à sortir du dôme pour aller gambader sur le sol lunaire. Il reste du travail, bien sûr, mais les choses avancent bien et j’espère pouvoir vous proposer dans quelques semaines un petit kit de découverte, pour pouvoir jouer une première aventure dans l’intrigant univers de Célestopol !

De fait, voilà le plan : d'ici quelques semaines maximum désormais, on vous proposera donc un scénario clé en main pour une petite visite sur la Lune, le tout avec un cadre de jeu reposant sur des caractéristiques de base + un système de compétences et de faiblesses qui permet de spécialiser le personnage + une jauge de spleen, sur laquelle nous laisserons planer le mystère pour le moment.
Il est sans doute préférable d'avoir déjà lu le recueil, mais... ce n'est pas obligatoire ! La plupart des joueurs l'ayant testé pour le moment n'ont d'ailleurs pas lu Célestopol. Cela dit, bien entendu, il n'est pas interdit non plus de se laisser tenter par cette lecture... 
Ensuite... on espère bien développer ce projet et le porter plus loin encore, et là, qui sait ce qui pourrait se passer ? 

Bref... voilà un nouveau rêve à réaliser grâce à cette cité !