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Modeste hommage aux correctrices et correcteurs

J'en avais touché deux mots le temps d'un tweet et d'une anecdote amusante, mais... 
Voilà un travail précieux qui mérite bien mieux ! Alors que je me retrouve à relire trois bons à tirer en 15 jours à peine, je prends un peu plus conscience encore de l'importance de pouvoir compter sur quelqu'un de compétent dans ce domaine. 

 

Eh oui, le rôle de correctrice/correcteur, ce n'est pas seulement de relire attentivement un texte pour traquer les coquilles, même si c'est évidemment important. J'estime par exemple être plutôt bon en grammaire et orthographe (merci l'école, merci Maman !), mais même en traduisant souvent de la fantasy, j'avoue que je ne me souvenais absolument pas que "Votre Altesse" s'écrit avec une majuscule à "Votre", tout comme je n'avais pas réfléchi à comment présenter la péninsule de la Lune d'Or sur les règles se rapportant aux noms géographiques (Pour info, il a été décidé de calquer ça sur le "cap Vert/ les îles du Cap-Vert"). 

Encore plus quand il s'agit d'un roman à soi et pas d'une traduction,  on se retrouve happé jusqu'au cou - moi, en tout cas, oui - par l'histoire, les personnages ou l'univers en question. Il n'est pas impossible de prendre un peu de recul, surtout si vous avez pu laisser reposer un temps votre texte. Mais cela se révèle tout de même ardu.  
Chaque cas est bien sûr différent. Avec Poussière fantôme, j'ai développé le roman sur plus d'un an, il a été travaillé par étapes avec l'éditeur et c'est aussi un texte assez court. Avec Les Jardins de la Lune, on parle d'un "monstre" (1.3 million de signes) mais c'est une traduction. Ce n'est pas mon histoire et il est forcément plus facile de s'en dissocier au moment des relectures et corrections (Il m'est même arrivé que l'éditeur ne me propose pas spontanément d'y jeter un œil, ce qui n'est pas le cas des éditions Leha, je précise, qui m'associent vraiment au processus). 

Mais avec L'Empire du Léopard,  il est également question d'un roman tout de même assez volumineux (plus d'un million de signes), qui a - par segments - beaucoup évolué en quelques semaines (Je l'évoque d'ailleurs un peu dans les remerciements).  D'où tout l'intérêt de pouvoir bénéficier du professionnalisme sans faille d'une correctrice comme Camille Mathieu, qui a permis au roman de gagner en fluidité et donc au style de bénéficier d'un vrai "lissage" d'ensemble. Sans parler de la chasse aux petites incohérences parfois cachées au détour d'une ligne, ou de propositions multiples en cas de phrase un peu "lourde", quand il ne s'agissait pas d'aller vérifier le sens d'un mot dans le dictionnaire Littré.  
Le nombre de commentaires et/ou de corrections ne fait pas tout, évidemment et on peut toujours faire du zèle. Mais je n'ai jamais eu l'ombre d'un doute dans le cas présent et je crois avoir validé 95% des commentaires de Camille. 

Bref, voilà tout ce me fait me sentir bien plus sûr de moi à quelques semaines maintenant de vous faire découvrir ce roman à paraître chez Critic !